Quand la société civile québécoise fait preuve de créativité
Un simple citoyen d'Upton a décidé de faire don de soi à sa collectivité en amassant de l'argent pour différentes causes.
Le Centre de bénévolat d'Acton Vale avait reçu un coup de main pour le moins inusité le 15 juillet dernier. C'est ainsi qu'un mouvement philanthropique du nom de #PUS CAPABLE# remettait à l'organisme, lequel soulignait son cinquantième anniversaire, une somme de 600 dollars en argent. Le fondateur de #PUS CAPABLE#, Daniel Crites, en partenariat avec le Centre de bénévolat, s'était engagé à distribuer gratuitement des chandails à manches courtes portant le logo du mouvement en échange de dons du public.
La campagne « Pour une pomme... » avait aussi été lancée par les deux organisations de concert avec trois commerces locaux afin que ceux-ci amassent des fonds à être remis au Centre. L'objectif de cette campagne était de contribuer à l'achat de fruits et légumes dans le cadre du service de dépannage alimentaire des municipalités d'Acton Vale et d'Upton.
Toujours est-il que l'opération a si bien fonctionné que M. Crites a versé un autre montant de 500 dollars au Centre de bénévolat d'Action Vale le 6 de ce mois-ci.
Loin de vouloir s'arrêter là, Daniel Crites multiplie les projets avec jeunes et moins jeunes dans une optique communautaire et régionale : #PUS CAPABLE# est appelé à grandir, nous dit-il. Et ceci n'est que le début.
C'est pas parce qu'on est petit qu'on peut pas être grand
Daniel finance ses activités avec ses propres deniers. #PUS CAPABLE# est un mouvement philanthropique donnant gratuitement des chandails à manches courtes sur lesquels sont inscrits leur logo. Des auto-collants sont également produits, comme ce fut le cas pour la campagne « Pour une pomme... ».
L'idée derrière #PUS CAPABLE# lui est venue à la suite d'un accident de travail. Estimant avoir été injustement traité par la CNESST, Daniel créer dans un premier temps une page Facebook de façon à partager son expérience avec d'autres internautes. L'embryon se développe néanmoins rapidement : il commence à aborder d'autres sujets sur sa page et prend bientôt la décision de s'investir en chair et en os dans sa localité.
Sortir de l'anonymat en équipe
Le logo de #PUS CAPABLE# transcende l'esprit de communauté s'ayant emparé de cet ex-technicien en composite. Daniel nous explique que le blanc signifie la paix. Le rectangle noir renvoie à l'anonymat, à l'instar des bandes de cette couleur recouvrant les yeux d'individus apparaissant sur la page couverture de livres ou de magazines. Enfin, « avec le #PUS CAPABLE#, on sort de l'anonymat », conclut-il.
Mais pas question d'être à l'avant-plan, affirme Daniel. S'il retire de la satisfaction à aider son prochain, son oeuvre est celle de #PUS CAPABLE# et de ses membres. Le mécène a par ailleurs la chance d'être entouré de gens des plus exceptionnels, de son propre aveu. En effet, Daniel peut notamment compter sur le soutien d'une photographe attitrée au mouvement, d'une mannequin et youtubeuse débordant de talents avec les nouvelles technologies de l'information et d'une écrivaine qui l'épaule relativement à la mise en page et le traitement de texte des communications du groupe. [...]
Sources (non-exhaustives):
Entrevue avec le fondateur du mouvement philanthropique #PUS CAPABLE#, Daniel Crites
https://lapensee.qc.ca/un-bon-coup-de-main-pour-les-enfants-demunis/
Publié le 13 août 2019 pour le quotidien en ligne Le Peuple - Les vrais enjeux (446 vues (29 août 2019))
La campagne « Pour une pomme... » avait aussi été lancée par les deux organisations de concert avec trois commerces locaux afin que ceux-ci amassent des fonds à être remis au Centre. L'objectif de cette campagne était de contribuer à l'achat de fruits et légumes dans le cadre du service de dépannage alimentaire des municipalités d'Acton Vale et d'Upton.
Toujours est-il que l'opération a si bien fonctionné que M. Crites a versé un autre montant de 500 dollars au Centre de bénévolat d'Action Vale le 6 de ce mois-ci.
Loin de vouloir s'arrêter là, Daniel Crites multiplie les projets avec jeunes et moins jeunes dans une optique communautaire et régionale : #PUS CAPABLE# est appelé à grandir, nous dit-il. Et ceci n'est que le début.
C'est pas parce qu'on est petit qu'on peut pas être grand
Daniel finance ses activités avec ses propres deniers. #PUS CAPABLE# est un mouvement philanthropique donnant gratuitement des chandails à manches courtes sur lesquels sont inscrits leur logo. Des auto-collants sont également produits, comme ce fut le cas pour la campagne « Pour une pomme... ».
L'idée derrière #PUS CAPABLE# lui est venue à la suite d'un accident de travail. Estimant avoir été injustement traité par la CNESST, Daniel créer dans un premier temps une page Facebook de façon à partager son expérience avec d'autres internautes. L'embryon se développe néanmoins rapidement : il commence à aborder d'autres sujets sur sa page et prend bientôt la décision de s'investir en chair et en os dans sa localité.
Sortir de l'anonymat en équipe
Le logo de #PUS CAPABLE# transcende l'esprit de communauté s'ayant emparé de cet ex-technicien en composite. Daniel nous explique que le blanc signifie la paix. Le rectangle noir renvoie à l'anonymat, à l'instar des bandes de cette couleur recouvrant les yeux d'individus apparaissant sur la page couverture de livres ou de magazines. Enfin, « avec le #PUS CAPABLE#, on sort de l'anonymat », conclut-il.
Mais pas question d'être à l'avant-plan, affirme Daniel. S'il retire de la satisfaction à aider son prochain, son oeuvre est celle de #PUS CAPABLE# et de ses membres. Le mécène a par ailleurs la chance d'être entouré de gens des plus exceptionnels, de son propre aveu. En effet, Daniel peut notamment compter sur le soutien d'une photographe attitrée au mouvement, d'une mannequin et youtubeuse débordant de talents avec les nouvelles technologies de l'information et d'une écrivaine qui l'épaule relativement à la mise en page et le traitement de texte des communications du groupe. [...]
Sources (non-exhaustives):
Entrevue avec le fondateur du mouvement philanthropique #PUS CAPABLE#, Daniel Crites
https://lapensee.qc.ca/un-bon-coup-de-main-pour-les-enfants-demunis/
Publié le 13 août 2019 pour le quotidien en ligne Le Peuple - Les vrais enjeux (446 vues (29 août 2019))
L'éducation citoyenne par le jeu théâtral ? Constituons !
En partenariat avec l'Institut du Nouveau Monde, un artiste québécois nous offre un projet démocratique porteur d'avenir.
Les articles d'une hypothétique mais peut-être future constitution citoyenne québécoise étaient adoptés en plénière lors d'une Assemblée de propositions la fin de semaine du 6 et 7 avril derniers, à Québec.
Plus qu'un simple jeu de rôles, le projet de création d'une Assemblée constituante citoyenne propre au Québec du metteur en scène Christian Lapointe et de sa compagnie de théâtre Carte Blanche prend forme chemin faisant avec des résultats forts intéressants jusqu'à présent.
Constituons ! est un projet théâtral non partisan. Et il est éducatif, tant pour les participants que par les leçons qu'en retirera la société québécoise.
L'audacieux metteur en scène a mandaté l'Institut du Nouveau Monde (INM) afin de « développer et opérer la démarche d'Assemblée constituante, incluant la consultation publique ». L'INM a d'ailleurs produit un rapport sur l'exercice.
Celui-ci a attiré un peu plus de 250 personnes dans dix théâtres partout au Québec et s'est déroulé entre les mois de novembre 2018 et février 2019.
Un questionnaire, lequel a été rempli par quelque 2 100 personnes, était également disponible en ligne pendant un mois, ce à quoi s'ajoutent 41 contributions écrites reçues dans le cadre d'un appel de mémoires.
Alors que la « troupe » s'apprête à déposer symboliquement son texte de constitution à l'Assemblée nationale à la fin du mois de mai, Le Peuple – Les vrais enjeux s'est entretenu avec M. Lapointe afin de l'interroger à savoir comment il envisageait la suite des choses.
Un projet qui saura bousculer
Christian Lapointe est sans équivoque lorsque questionné à propos de l'accueil que réservera la société québécoise à son projet. « Je m'attends des élu(e)s qu'ils convoquent une consultation populaire pour l'adoption de cette constitution pour le Québec », affirme-t-il d'emblée.
Le metteur en scène ne se fait toutefois pas d'illusion. S'il entretient des doutes quant à certains de nos politiciens et à leur partisanerie, M. Lapointe refuse de céder au cynisme. Son initiative a été menée « avec rigueur selon une méthodologie tout aussi rigoureuse et dont les aboutissants pourraient être adoptés par la population », d'autant plus que le projet sert aussi à faire porter à la classe politique québécoise la responsabilité de ce que représentera son inaction dans ce dossier.
C'est malheureusement une plus grande couverture médiatique qui aura fait défaut au directeur artistique de la compagnie de théâtre Carte Blanche tout au long de cette aventure.
M. Lapointe pense-t-il remettre un jour en question le régime parlementaire qui prévaut au Québec, tant dans l'esprit des citoyens que chez les politiciens ? « C'est certainement le but [...] », nous écrit-il. L'artiste veut « faire la promotion, la vulgarisation et la démocratisation des possibilités que nous offre le contexte politique actuel du Québec, dont celle de la constituante ouverte ».
Selon lui, les « forces de l'inertie au Québec sont très grandes ». Elles empêchent de mettre en place « ce processus de démocratie directe "100% citoyen" qui permettrait enfin d'ouvrir le débat sur un projet de société [...] » qui doterait les Québécois d'une loi fondamentale.
Quant à ses détracteurs, le metteur en scène rappelle les paroles de l'ancien sous-ministre responsable de la réforme démocratique sous le gouvernement de René Lévesque, André Larocque, qui appelait à l'époque « à asseoir [...] le principe de la souveraineté populaire ».
« Voilà qui est prodigieusement plus démocratique que la tentative de persuader nos partis politiques, déjà peu estimés des citoyens, de rapiécer un vieux mode de scrutin que René Lévesque appelait "infect" », avait déclaré M. Larocque. « L'occasion est donnée d'aller beaucoup plus loin et de doter le Québec d'un système politique global, notamment en établissant une véritable séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif au lieu de s'en tenir à la seule dimension du mode de scrutin », avait-il conclu.
Sources :
Entrevue via courriel avec Christian Lapointe
http://www.theatrecarteblanche.ca/constituons/
https://www.youtube.com/watch?v=Zsqo_CUcD60&feature=youtu.be
Publié le 10 avril 2019 pour le quotidien en ligne Le Peuple - Les vrais enjeux (270 vues (29 août 2019))
Plus qu'un simple jeu de rôles, le projet de création d'une Assemblée constituante citoyenne propre au Québec du metteur en scène Christian Lapointe et de sa compagnie de théâtre Carte Blanche prend forme chemin faisant avec des résultats forts intéressants jusqu'à présent.
Constituons ! est un projet théâtral non partisan. Et il est éducatif, tant pour les participants que par les leçons qu'en retirera la société québécoise.
L'audacieux metteur en scène a mandaté l'Institut du Nouveau Monde (INM) afin de « développer et opérer la démarche d'Assemblée constituante, incluant la consultation publique ». L'INM a d'ailleurs produit un rapport sur l'exercice.
Celui-ci a attiré un peu plus de 250 personnes dans dix théâtres partout au Québec et s'est déroulé entre les mois de novembre 2018 et février 2019.
Un questionnaire, lequel a été rempli par quelque 2 100 personnes, était également disponible en ligne pendant un mois, ce à quoi s'ajoutent 41 contributions écrites reçues dans le cadre d'un appel de mémoires.
Alors que la « troupe » s'apprête à déposer symboliquement son texte de constitution à l'Assemblée nationale à la fin du mois de mai, Le Peuple – Les vrais enjeux s'est entretenu avec M. Lapointe afin de l'interroger à savoir comment il envisageait la suite des choses.
Un projet qui saura bousculer
Christian Lapointe est sans équivoque lorsque questionné à propos de l'accueil que réservera la société québécoise à son projet. « Je m'attends des élu(e)s qu'ils convoquent une consultation populaire pour l'adoption de cette constitution pour le Québec », affirme-t-il d'emblée.
Le metteur en scène ne se fait toutefois pas d'illusion. S'il entretient des doutes quant à certains de nos politiciens et à leur partisanerie, M. Lapointe refuse de céder au cynisme. Son initiative a été menée « avec rigueur selon une méthodologie tout aussi rigoureuse et dont les aboutissants pourraient être adoptés par la population », d'autant plus que le projet sert aussi à faire porter à la classe politique québécoise la responsabilité de ce que représentera son inaction dans ce dossier.
C'est malheureusement une plus grande couverture médiatique qui aura fait défaut au directeur artistique de la compagnie de théâtre Carte Blanche tout au long de cette aventure.
M. Lapointe pense-t-il remettre un jour en question le régime parlementaire qui prévaut au Québec, tant dans l'esprit des citoyens que chez les politiciens ? « C'est certainement le but [...] », nous écrit-il. L'artiste veut « faire la promotion, la vulgarisation et la démocratisation des possibilités que nous offre le contexte politique actuel du Québec, dont celle de la constituante ouverte ».
Selon lui, les « forces de l'inertie au Québec sont très grandes ». Elles empêchent de mettre en place « ce processus de démocratie directe "100% citoyen" qui permettrait enfin d'ouvrir le débat sur un projet de société [...] » qui doterait les Québécois d'une loi fondamentale.
Quant à ses détracteurs, le metteur en scène rappelle les paroles de l'ancien sous-ministre responsable de la réforme démocratique sous le gouvernement de René Lévesque, André Larocque, qui appelait à l'époque « à asseoir [...] le principe de la souveraineté populaire ».
« Voilà qui est prodigieusement plus démocratique que la tentative de persuader nos partis politiques, déjà peu estimés des citoyens, de rapiécer un vieux mode de scrutin que René Lévesque appelait "infect" », avait déclaré M. Larocque. « L'occasion est donnée d'aller beaucoup plus loin et de doter le Québec d'un système politique global, notamment en établissant une véritable séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le législatif au lieu de s'en tenir à la seule dimension du mode de scrutin », avait-il conclu.
Sources :
Entrevue via courriel avec Christian Lapointe
http://www.theatrecarteblanche.ca/constituons/
https://www.youtube.com/watch?v=Zsqo_CUcD60&feature=youtu.be
Publié le 10 avril 2019 pour le quotidien en ligne Le Peuple - Les vrais enjeux (270 vues (29 août 2019))
Ottawa manque d'écoute dans sa réforme du droit familial
Un organisme reproche aux parlementaires canadiens d'être sourds aux demandes de la société civile.
« Amèrement déçue », mais aussi « bouche-bée » devant la façon cavalière avec laquelle ont été adoptés les articles du projet de loi C-78 modifiant le droit familial au pays. Voilà la réaction de la présidente directrice générale de l'Action des Nouvelles Conjointes et des Nouveaux Conjoints du Québec (ANCQ), Lise Bilodeau, dont l'organisme a cosigné et déposé un mémoire avec plusieurs autres groupes canadiens dans le cadre de la réforme.
Le mémoire suggérait que soit inclus un amendement imposant aux juges qu'une « présomption réfutable pour le partage égal du rôle parental soit ancrée sur le critère de l'ISE [intérêt supérieur de l'enfant] ». Le document recommandait également « qu'il incombe toujours au parent qui déménage d'établir que le déménagement est dans l'intérêt supérieur de l'enfant » dans le cas où un des ex-conjoints décidait de faire sa vie ailleurs.
Toujours est-il que ces efforts furent peine perdue, C-78 ne comprenant aucune de ces recommandations alors que le projet de loi pourrait recevoir la sanction royale au Parlement à tout moment.
Réinstallation, mobilité et rôle parental
La réforme de la Loi sur le divorce d'Ottawa précise plusieurs critères sur lesquels sont basées les ordonnances de la Cour en matière de garde d'enfant lors d'un déménagement important. Nouvellement redéfinie, la loi prévoit « l'interdiction de retirer [un] enfant d'un secteur géographique précis sans le consentement écrit de toute personne mentionnée dans l'ordonnance ou sans une ordonnance du tribunal autorisant le retrait ».
En outre, l'ex-conjoint « ayant du temps parental ou des responsabilités décisionnelles à l'égard d'un enfant à charge » qui désire procéder à un déménagement important devra aviser l'autre partie au moins 60 jours à l'avance, si la charge parentale est partagée. L'avis de départ devra comprendre la nouvelle adresse de la personne et « le réaménagement proposé du temps parental, des responsabilités ou des contacts », entre autres éléments.
Enfin, le tribunal appelé à autoriser ou non le déménagement d'un des ex-conjoints devra baser sa décision en fonction des raisons du déménagement, de l'incidence du déménagement sur l'enfant ainsi que du « temps que passe avec l'enfant chaque personne ayant du temps parental ou dont la demande d'ordonnance parentale est en cours et le degré d'engagement dans la vie de l'enfant de chacune de ces personnes ».
Or, le diable est dans les détails : l'ex-conjoint qui souhaite faire un déménagement important devra justifier en quoi ce choix va dans l'intérêt de son enfant si la garde est partagée de façon égale. Cependant, celui des deux parents qui n'a droit qu'à un très petit temps de garde devra démontrer comment un déménagement important par l'autre partie n'est pas dans l'intérêt de son enfant.
Cette disposition de la loi pourrait désavantager le parent se retrouvant dans cette situation, d'où la suggestion des signataires du mémoire « qu'il incombe toujours au parent qui déménage d'établir que le déménagement est dans l'intérêt supérieur de l'enfant », peu importe le temps de garde. Ensuite, une présomption de garde partagée à égalité permettrait à l'ex-conjoint s'opposant au déménagement de mieux se défendre en Cour.
L'Action des Nouvelles Conjointes et des Nouveaux Conjoints du Québec a pour mission de favoriser, après un divorce ou une séparation, l'équité quant aux conditions de vie des personnes ayant formé un couple marié ou vivant en union libre, et ce, dans l'intérêt supérieur de l'enfant, si enfants il y a. L'ANCQ est un organisme sans but lucratif ne bénéficiant d'aucune subvention. Les membres actifs de l'association sont tous bénévoles. Pour plus d'informations et pour faire un don, cliquez ici.
Sources :
Entretien avec Lise Bilodeau, présidente directrice générale de l'ANCQ
https://www.noscommunes.ca/Content/Committee/421/JUST/Brief/BR10152816/br-external/ActionDesNouvellesConjointesEtDesNouveauxConjointsDuQu%C3%A9bec-9935105-f.pdf
https://www.parl.ca/DocumentViewer/fr/42-1/projet-loi/C-78/troisieme-lecture#frH85
http://ancq.qc.ca/notre-association/valeurs-et-mission/
Publié le 21 juin 2019 pour le quotidien en ligne Le Peuple - Les vrais enjeux (502 vues (4 septembre 2019))
Le mémoire suggérait que soit inclus un amendement imposant aux juges qu'une « présomption réfutable pour le partage égal du rôle parental soit ancrée sur le critère de l'ISE [intérêt supérieur de l'enfant] ». Le document recommandait également « qu'il incombe toujours au parent qui déménage d'établir que le déménagement est dans l'intérêt supérieur de l'enfant » dans le cas où un des ex-conjoints décidait de faire sa vie ailleurs.
Toujours est-il que ces efforts furent peine perdue, C-78 ne comprenant aucune de ces recommandations alors que le projet de loi pourrait recevoir la sanction royale au Parlement à tout moment.
Réinstallation, mobilité et rôle parental
La réforme de la Loi sur le divorce d'Ottawa précise plusieurs critères sur lesquels sont basées les ordonnances de la Cour en matière de garde d'enfant lors d'un déménagement important. Nouvellement redéfinie, la loi prévoit « l'interdiction de retirer [un] enfant d'un secteur géographique précis sans le consentement écrit de toute personne mentionnée dans l'ordonnance ou sans une ordonnance du tribunal autorisant le retrait ».
En outre, l'ex-conjoint « ayant du temps parental ou des responsabilités décisionnelles à l'égard d'un enfant à charge » qui désire procéder à un déménagement important devra aviser l'autre partie au moins 60 jours à l'avance, si la charge parentale est partagée. L'avis de départ devra comprendre la nouvelle adresse de la personne et « le réaménagement proposé du temps parental, des responsabilités ou des contacts », entre autres éléments.
Enfin, le tribunal appelé à autoriser ou non le déménagement d'un des ex-conjoints devra baser sa décision en fonction des raisons du déménagement, de l'incidence du déménagement sur l'enfant ainsi que du « temps que passe avec l'enfant chaque personne ayant du temps parental ou dont la demande d'ordonnance parentale est en cours et le degré d'engagement dans la vie de l'enfant de chacune de ces personnes ».
Or, le diable est dans les détails : l'ex-conjoint qui souhaite faire un déménagement important devra justifier en quoi ce choix va dans l'intérêt de son enfant si la garde est partagée de façon égale. Cependant, celui des deux parents qui n'a droit qu'à un très petit temps de garde devra démontrer comment un déménagement important par l'autre partie n'est pas dans l'intérêt de son enfant.
Cette disposition de la loi pourrait désavantager le parent se retrouvant dans cette situation, d'où la suggestion des signataires du mémoire « qu'il incombe toujours au parent qui déménage d'établir que le déménagement est dans l'intérêt supérieur de l'enfant », peu importe le temps de garde. Ensuite, une présomption de garde partagée à égalité permettrait à l'ex-conjoint s'opposant au déménagement de mieux se défendre en Cour.
L'Action des Nouvelles Conjointes et des Nouveaux Conjoints du Québec a pour mission de favoriser, après un divorce ou une séparation, l'équité quant aux conditions de vie des personnes ayant formé un couple marié ou vivant en union libre, et ce, dans l'intérêt supérieur de l'enfant, si enfants il y a. L'ANCQ est un organisme sans but lucratif ne bénéficiant d'aucune subvention. Les membres actifs de l'association sont tous bénévoles. Pour plus d'informations et pour faire un don, cliquez ici.
Sources :
Entretien avec Lise Bilodeau, présidente directrice générale de l'ANCQ
https://www.noscommunes.ca/Content/Committee/421/JUST/Brief/BR10152816/br-external/ActionDesNouvellesConjointesEtDesNouveauxConjointsDuQu%C3%A9bec-9935105-f.pdf
https://www.parl.ca/DocumentViewer/fr/42-1/projet-loi/C-78/troisieme-lecture#frH85
http://ancq.qc.ca/notre-association/valeurs-et-mission/
Publié le 21 juin 2019 pour le quotidien en ligne Le Peuple - Les vrais enjeux (502 vues (4 septembre 2019))
Un organisme à l'assaut du Secrétariat à la condition féminine
Les Papas en action pour l'équité veulent que cessent les préjugés discriminatoires à l'endroit des pères en justice.
Les Papas en action pour l'équité ont choisi de prendre le taureau par les cornes et de s'attaquer aux préjugés dont sont victimes les hommes en droit familial. C'est ainsi que l'organisation de défense des pères a déposé une demande de subvention au Secrétariat à la condition féminine dans le cadre d'un projet de recherche empirique basé sur des décisions juridiques dans le domaine. Des jugements impliquant la Direction de la protection de la Jeunesse (DPJ) seront aussi consultés.
Les Papas en action pour l'équité fonderont leurs recherches sur l'hypothèse selon laquelle il existe de la discrimination systémique à l'endroit des hommes en droit familial et en droit de la jeunesse. Le porte-parole de l'organisme, Alain Rioux, constate que seul environ un cinquième de toutes les séparations dans la province aboutit à une garde partagée. Dans la majorité des cas, nous rappelle-t-il également, cette situation mène à l'effritement complet de la relation de l'enfant avec son père. Aliénation parentale, abus financiers, signalements à la DPJ : les hommes sont dégradés au rang de visiteur en plus de se voir privés de leur rôle de papa.
Un projet solide et de la suite dans les idées
Le projet déposé au Secrétariat à la condition féminine par Les Papas en action pour l'équité jouit de l'appui de la députée du Parti libéral du Québec pour la circonscription de Verdun à Montréal, Isabelle Melançon, et de celle du Parti québécois pour la circonscription de Gaspé, Méganne Perry Mélançon.
Une fois rédigé, un rapport sera envoyé respectivement à la commission portant sur la réforme du droit familial ainsi qu'à la commission Laurent sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse.
Le Secrétariat à la condition féminine est sollicité dans un esprit de débat loyal concernant les relations homme-femme, un débat qui oppose parfois certains courants féministes aux pères. L'objectif des « Papas en action pour l'équité » est de fournir des informations au gouvernement de façon à ce que celui-ci puisse prendre une décision éclairée lorsque viendra le temps de légiférer dans ces deux domaines.
Sources:
Entretien avec Alain Rioux, porte-parole des Papas en action pour l'équité
http://www.lespapas.org/
Publié le 7 août 2019 pour le quotidien en ligne Le Peuple - Les vrais enjeux (580 vues (4 septembre 2019))
Les Papas en action pour l'équité fonderont leurs recherches sur l'hypothèse selon laquelle il existe de la discrimination systémique à l'endroit des hommes en droit familial et en droit de la jeunesse. Le porte-parole de l'organisme, Alain Rioux, constate que seul environ un cinquième de toutes les séparations dans la province aboutit à une garde partagée. Dans la majorité des cas, nous rappelle-t-il également, cette situation mène à l'effritement complet de la relation de l'enfant avec son père. Aliénation parentale, abus financiers, signalements à la DPJ : les hommes sont dégradés au rang de visiteur en plus de se voir privés de leur rôle de papa.
Un projet solide et de la suite dans les idées
Le projet déposé au Secrétariat à la condition féminine par Les Papas en action pour l'équité jouit de l'appui de la députée du Parti libéral du Québec pour la circonscription de Verdun à Montréal, Isabelle Melançon, et de celle du Parti québécois pour la circonscription de Gaspé, Méganne Perry Mélançon.
Une fois rédigé, un rapport sera envoyé respectivement à la commission portant sur la réforme du droit familial ainsi qu'à la commission Laurent sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse.
Le Secrétariat à la condition féminine est sollicité dans un esprit de débat loyal concernant les relations homme-femme, un débat qui oppose parfois certains courants féministes aux pères. L'objectif des « Papas en action pour l'équité » est de fournir des informations au gouvernement de façon à ce que celui-ci puisse prendre une décision éclairée lorsque viendra le temps de légiférer dans ces deux domaines.
Sources:
Entretien avec Alain Rioux, porte-parole des Papas en action pour l'équité
http://www.lespapas.org/
Publié le 7 août 2019 pour le quotidien en ligne Le Peuple - Les vrais enjeux (580 vues (4 septembre 2019))