Qui sont ces itinérants qui peuplent les rues de Montréal ?
Les constats du dénombrement des itinérants à Montréal sont désolants
Selon une étude financée par le gouvernement fédéral et supervisée par Québec, les hommes en situation d'itinérance seraient surreprésentés à Montréal (74 %), ce à quoi s'ajoute une forte proportion d'individus âgés de 30 à 49 ans (39 %) et de 50 à 64 ans (32 %).
Intriguée par ces statistiques, notre équipe a parcouru la métropole, lundi, à la recherche de ceux et celles qui partagent notre quotidien, qu'on choisisse de les ignorer ou non.
Voici l'histoire de Joël, le premier des trois individus ayant accepté de se confier au journal dans le cadre de notre série de reportages sur l'itinérance à Montréal.
Rencontre sur la rue Sainte-Catherine
Lorsque nous croisons Joël, celui-ci est alors posté devant la sortie de la pharmacie Jean-Coutu, rue Sainte-Catherine, coin Metcalfe, dans le but d'obtenir quelques sous auprès de la foule qui déambule gaiement au soleil.
Notre homme est arrivé à Montréal en 2012, lui qui vivait auparavant à Saint-Jean-sur-Richelieu. Bien qu'il continue à mendier, Joël habite un logement depuis quelque temps. Il vient d'ailleurs tout juste de terminer un traitement à la méthadone. Ses maigres revenus ne lui permettent toutefois pas de subvenir à ses besoins pendant l'ensemble du mois. Il doit alors tendre la main de nouveau, comme plusieurs.
Quand vient le temps de lui demander ce qui a changé au cours des dernières années à Montréal pour les itinérants, Joël nous parle des refuges qui sont de plus en plus remplis. Il nous précise qu'un hôpital a même dû ouvrir des lits pour héberger le trop-plein dans les rues, faute de place. Les immigrants font également partie du nouveau portrait de l'itinérance dans la métropole, ajoute-t-il.
Les banques alimentaires ? De plus en plus prisées, de l'avis de Joël, et par conséquent, les portions distribuées sont de plus en plus petites. Quant aux ressources pour les itinérants, celles-ci ne manquent pas, « mais on les connaît pas toutes », d'en conclure celui qui a déjà été toxicomane. La police, de son côté, fait son effort pour aider, tant bien que mal.
Notons que parmi les besoins exprimés par les personnes en situation d'itinérance, 26 % d'entre elles ont dit souhaiter de l'aide pour « vaincre une dépendance » tandis que 33 % désiraient pouvoir compter sur des services de santé mentale.
Sources (non-exhaustive):
Entrevue menée sur le terrain
https://itineraire.ca/article/447/les-budgets-doivent-suivre-la-demande-de-services
Publié le 24 avril 2019 pour le quotidien en ligne Le Peuple - Les vrais enjeux (590 vues (29 août 2019)
Intriguée par ces statistiques, notre équipe a parcouru la métropole, lundi, à la recherche de ceux et celles qui partagent notre quotidien, qu'on choisisse de les ignorer ou non.
Voici l'histoire de Joël, le premier des trois individus ayant accepté de se confier au journal dans le cadre de notre série de reportages sur l'itinérance à Montréal.
Rencontre sur la rue Sainte-Catherine
Lorsque nous croisons Joël, celui-ci est alors posté devant la sortie de la pharmacie Jean-Coutu, rue Sainte-Catherine, coin Metcalfe, dans le but d'obtenir quelques sous auprès de la foule qui déambule gaiement au soleil.
Notre homme est arrivé à Montréal en 2012, lui qui vivait auparavant à Saint-Jean-sur-Richelieu. Bien qu'il continue à mendier, Joël habite un logement depuis quelque temps. Il vient d'ailleurs tout juste de terminer un traitement à la méthadone. Ses maigres revenus ne lui permettent toutefois pas de subvenir à ses besoins pendant l'ensemble du mois. Il doit alors tendre la main de nouveau, comme plusieurs.
Quand vient le temps de lui demander ce qui a changé au cours des dernières années à Montréal pour les itinérants, Joël nous parle des refuges qui sont de plus en plus remplis. Il nous précise qu'un hôpital a même dû ouvrir des lits pour héberger le trop-plein dans les rues, faute de place. Les immigrants font également partie du nouveau portrait de l'itinérance dans la métropole, ajoute-t-il.
Les banques alimentaires ? De plus en plus prisées, de l'avis de Joël, et par conséquent, les portions distribuées sont de plus en plus petites. Quant aux ressources pour les itinérants, celles-ci ne manquent pas, « mais on les connaît pas toutes », d'en conclure celui qui a déjà été toxicomane. La police, de son côté, fait son effort pour aider, tant bien que mal.
Notons que parmi les besoins exprimés par les personnes en situation d'itinérance, 26 % d'entre elles ont dit souhaiter de l'aide pour « vaincre une dépendance » tandis que 33 % désiraient pouvoir compter sur des services de santé mentale.
Sources (non-exhaustive):
Entrevue menée sur le terrain
https://itineraire.ca/article/447/les-budgets-doivent-suivre-la-demande-de-services
Publié le 24 avril 2019 pour le quotidien en ligne Le Peuple - Les vrais enjeux (590 vues (29 août 2019)